Stratégie climat 2021 • 2030

« Il est trop tard pour être pessimiste »
Geneviève Férone Creuzet

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Quelques pas vers une activité bas carbone

En 2021, Quelques p’Arts… a pris l’initiative de mettre en place une stratégie de réduction de ses gaz à effet de serre. Pour être en mesure de calculer son empreinte carbone, le CNAREP a intégré la promotion Climat Spectacle Vivant lancée par la Start Up Lyonnaise WeCount, aux côtés de 11 autres structures du spectacle vivant en Auvergne-Rhône-Alpes. Pour s’engager dans cet accompagnement, Quelques p’Arts  a pu bénéficier d’un financement de l’ADEME.

Suite à un travail d’enquête publique et d’analyse sur la mobilité des spectateurs,ainsi qu’une collecte de données sur ses activités de 2021, Quelques p’Arts… est en mesure de présenter son premier bilan carbone. Ces résultats sont au fondement de la Stratégie transition bas carbone 2030, à retrouver sur le site internet de la structure : www.quelquesparts.fr

Quelques informations en préambule…

L’objectif à long terme de l’Accord de Paris (COP 21) est de maintenir l’augmentation de la température mondiale « nettement en dessous » de 2 °C d’ici à 2100 par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre les efforts en vue de limiter cette augmentation à 1,5 °C.

Le « Bilan Carbone » est un outil de diagnostic pour comprendre et analyser l’activité d’une entité humaine (individu, groupe, collectivité) en termes d’émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre. Outre l’urgence et les risques du changement climatique, de nombreux facteurs ont conduit Quelques p’Arts… à s’engager dans une démarche de transition écologique : sa dépendance aux conditions météorologiques ; les attentes et les questionnements légitimes des acteurs locaux, des spectateur·trices et des partenaires publics ; l’impact économique et les évolutions administratives liés au secteur.

Quelques outils de compréhension…

Le calcul du Bilan Carbone s’effectue selon 3 typologies d’émissions différentes (les scopes) :

- La scope 1 regroupe toutes les émissions provenant directement de la structure : véhicule professionnel, chauffage, électricité, etc.
- La scope 2 regroupe toutes les émissions indirectes liées à la consommation énergétique de la structure et de son activité.
- La scope 3 regroupe toutes les émissions qui ne sont pas liées directement à la structure mais qui dépendent de son activité : voyage professionnels, alimenta-

- La scope 1 regroupe toutes les émissions provenant directement de la struc-ture : véhicule professionnel, chauffage, électricité, etc.
- La scope 2 regroupe toutes les émissions indirectes liées à la consommation énergétique de la structure et de son activité.
- La scope 3 regroupe toutes les émissions qui ne sont pas liées directement à la structure mais qui dépendent de son activité : voyage professionnels, alimentation, déchets, déplacements des artistes et des publics, etc. ...

Quelques résultats…
* voir graphique en fin de document

Dû aux spécificités du projet et aux actions déjà mise en place par le CNAREP , le bilan carbone de Quelques p’Arts… reste très nettement inférieur aux salles de spectacle moyennes ou aux grands festivals en périphérie.
Comme pour la grande majorité des lieux et événements culturels, 68% des émissions de gaz à effet de Serre de Quelques p’Arts… sont liées à la mobilité, dont 45% aux déplacements des spectateur·trices.

Les trajets des équipes artistiques et le chauffage au gaz représentent les 2 autres principaux postes d’émissions.
Les actions du CNAREP sont organisées sur un large territoire rural, très peu desservi par les transports en commun et très vallonnée, rendant difficile l’utilisation de la mobilité « douce ». Cette spécificité explique en partie les facteurs d’émissions principaux de la structure.

Afin d’y répondre au mieux, Quelques p’Arts… met en place sa stratégie trajectoire bas carbone d’ici 2030,
l’objectif global étant de baisser les émissions liées à l’activité de la structure de 24%.

Quelques actions à mettre en place…

- Les équipes de Quelques p’Arts… s’engagent à se déplacer plus proprement lorsque la situation le permet, autant pour les déplacements domicile-travail que pour les réunions professionnelles.

- La sobriété numérique et énergétique, déjà pratiquée dans la structure, sera intensifiée par la sensibilisation à des utilisations écologiques : mise en place d’un guide pour les équipes et les artistes, achat écoresponsable des repas, pérennité et mutualisation du matériel etc.

- En favorisant les spectacles en séries (plusieurs dates de représentations pour la même compagnie), Quelques p’Arts… réduit le nombre de déplacements des artistes venus de loin. Pour le prochain projet 2023-2026, la directrice envisage de développer plus encore le principe des « séries ».

- Concernant la mobilité des spectateur·trices, Quelques p’Arts… a mis en place une plateforme en ligne de covoiturage via l’outil gratuit « Mobicoop ». Chaque date de spectacle est mise en ligne pour permettre aux conducteur·trices d’enregis-trer son trajet et de partager la route avec d’autres spectateur·trices.

- Une communication et des partenariats spécifiques sont à imaginer afin de sensibiliser au mieux le public de Quelques p’Arts… : opérations particulières pour aller au spectacle en vélo, tarifs privilégiés sur la location, navettes gratuites pour les Temps Forts.

- Quelques p’Arts… mène une programmation « itinérante », qui permet aux personnes d’avoir accès aux spectacles au plus près de chez eux. Augmenter la com-munication vers les habitant·es de la commune de jeu permettrait de favoriser l’utili-sation des moyens de transport de mobilité douce.

- Quelques p’Arts… souhaite privilégier une alimentation végétarienne et locale en proposant aux artistes des repas végétariens avec possibilité de viande et non l’inverse (-30 %)

En conclusion…

Au cours de ce travail dédié à la définition d’une stratégie climat, l’équipe s’est posée la question d’élargir la réflexion au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, si l’enjeu du changement climatique est crucial au-jourd’hui, d’autres enjeux environnementaux ne doivent pour autant pas être laissés pour compte.

Le projet de Quelques p’Arts est fondamentalement lié à la vie de son territoire  et des personnes qui le font vivre. Mu par les enjeux sociaux depuis sa genèse, et  porté par les valeurs de l’éducation populaire et des droits culturels, c’est tout naturellement qu’il pourra s’emparer de ces sujets. 

S’il est essentiel de commencer par montrer la voie par sa propre manière d’agir, le travail effectué avec les artistes et le territoire peut également participer à la transformation profonde des représentations et des imaginaires qui sont à la base de nos comportements. 

L’art peut inviter à imaginer d’autres possibles, et contribuer à développer une culture du changement qui soit joyeuse et désirable.